La Vieille Dame

LA VIEILLE DAME
(J. Verminnen / L. Caerts / J. Verminnen) (Aanpassing: J. Mercier)

C’est une vieille dame
Qui fêtera ses cent ans
En dépit des deux drames
De quatorze et quarante

Elle écoute le silence
Ou le grondement d’un train
Quand le froid est intense
Elle se fait du jasmin

Les pensées, les désirs
De poivre ou de miel
Peu à peu se déchirent
Est-elle déjà au ciel ?

C’est une vielle dame
Qui retrouve en photos
Les maris et les femmes
Mais l’oublie aussitôt

Elle éteint la lumière
On l’appelle tout à coup
C’est la voix de sa mère
Et tout semble plus doux

Les amours, les regrets
Le passé se réveille
Tout cela disparaît
Est-elle déjà au ciel?

C’est une vielle dame
Qui se sent fatiguée
Qui de toute son âme
Voudrait s’en aller

Elle s’en va sans bagage
Elle n’a besoin de rien
Simplement les visages
Des gens qu’elle aimait bien

Le printemps ou l’hiver
Le passé s’entremêle
Tout défile à l’envers
Elle est déjà au ciel

Loin de ce purgatoire
Le passé l’ensorcelle
Et noircit sa mémoire
Elle est déjà au ciel

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